Lutte contre les ravageurs Des formulations qui s’affinent

Une nouvelle formulation de thiaméthoxam pour lutter entre autres contre les doryphores (© Terre-net Média)

Au-delà des nouveautés pures de produits, les firmes continuent également à affiner la formulation de produits déjà commercialisés. C’est notamment le cas de Syngenta Agro qui a présenté le 22 octobre dernier à Montpellier la nouvelle formulation contenant 25% de thiaméthoxam. Cet insecticide néonicotinoïde est travaillé en viticulture depuis 2002 pour des applications foliaires. « Il présente un spectre d’efficacité particulièrement intéressant pour les cultures spécialisées – arboriculture, cultures légumières et viticulture – dans la lutte contre les pucerons, les doryphores, les aleurodes et les cicadelles », expliquait Laure de Bastard. En viticulture, les deux principaux ravageurs ciblés sont les cicadelles Scaphoideus titanus (cicadelle de la flavescence dorée) et Empoasca vitis (cicadelle verte ou cicadelle des grillures). Les résultats des essais réalisés entre 2005 et 2007 montrent son excellente efficacité sur les cicadelles à la dose de 0,15 kg/ha. L'efficacité se caractérise par l'association d'une très bonne action de choc ainsi que d'une longue persistance d'action. Ces caractéristiques sont particulièrement intéressantes dans le cadre de l'aménagement de la lutte obligatoire contre la flavescence dorée.

Des travaux pour extensions d’usages

Chez Dow AgroSciences, les chercheurs ont ressorti le dossier du chlorpyriphos-méthyl est un insecticide organophosphoré utilisé en France en viticulture contre les tordeuses de la grappe, cochenilles et cicadelle de la flavescence. Il se trouve que cet insecticide est autorisé en Espagne et en Italie pour lutter notamment contre les cochenilles en arboriculture ; depuis 2007 en Allemagne (dérogation), il peut être utilisé contre les méligèthes en culture de colza, « un ravageur ayant montré une forte recrudescence en 2006 avec des populations pour lesquelles la résistance aux pyréthrinoïdes est avérée », expliquait Véronique Jacquet de Dow AgroScience. Des travaux ont donc été réalisés pour permettre des extensions d’usage.